épisode

#24

Le témoin invisible (sous-section imaginaire)

Après le sabotage de trois lignes TGV le 8 novembre 2008, Julien Coupat, huit de ses amis, et la mère de Gabrielle H. sont interpellés le 11 novembre au petit matin. La SDAT ne trouve ni arme, ni explosif. Les gardes à vue, dans un climat tendu, n'ont pas donné beaucoup plus, comme le mystérieux témoin sous X. Le 15 novembre, la SDAT réalise une synthèse des investigations.

Il est 9 heures, le 14 novembre 2008. Les gardes à vue de l’affaire de Tarnac rentrent dans leur dernière journée. Il n’en est pas sorti grand chose, quand T42 arrive. Il arrive comme ça, T42, sans crier gare. Un témoin sous X qui déclare aux deux policiers de la SDAT venus l’entendre:

«Je prends acte du motif de ma présence dans vos locaux à savoir aux fins de témoignage sur les activités d’un groupe constitué autour de Julien Coupat. Ce groupe a pris la dénomination de ‘Comité invisible, sous-section du parti imaginaire’.»

Ça tombe bien. Plus de six mois que la SDAT travaille sur Julien Coupat, mais il faut en arriver au dernier jour des gardes à vue pour sortir T42 du chapeau. Ou plutôt à l’avant-dernier jour, puisque, comme la loi le prévoit, un juge des libertés et de la détention a autorisé l’«audition sous couvert de l’anonymat»* la veille, le 13 novembre. On peut en déduire qu’il s’est manifesté le 13 ou peut-être le 12. Comment, à qui? On n’en saura pas plus pour l’instant.

«Articles philosophiques de haut vol et des recettes de base d’explosifs»

Mais revenons dans le… Dans le… On ne sait pas où, non plus. Par souci d’anonymat, le procès-verbal ne précise pas le lieu où a été réalisée l’audition, simplement qu’il s’agit de «la brigade de recherche de la gendarmerie nationale» (il y en a plus de 300):

«Ce groupe s’est constitué autour de Julien Coupat à partir de 2002, ce dernier était alors animateur et co-auteur de la revue Tiqqun, qui est une revue politique et métaphysique qui mêlé à la fois des articles philosophiques de haut vol et des recettes de base d’explosifs. Les quatre piliers de la pensée de cette revue Tiqqun sont Hannah Arendt, Heidegger, Théodore Kaczynski (Unabomber) et la cabale juive.» [Lien payant: «Unabomber, meurtrier par correspondance»]

 

La suite est comme une illustration des convictions affichées par les policiers depuis le début de l’affaire.

La requête en autorisation de perquisitions du procureur, le 10 novembre 2008, évoquait une «idéologie projetant de s’imposer par des actions violentes et mettant en scène un nombre important de militants partageant l’idéal anarcho-autonome.» T42 raconte sa version des débuts du groupe:

«En 2002, Julien Coupat a réuni autour de lui des squatteurs rennais et bruxellois et a entamé l’écriture d’un ouvrage qui s’appelle L’Appel. Cet ouvrage se veut activiste, romantique et révolutionnaire et développe une théorie selon laquelle une guerre civile sociale est en cours au sein de laquelle il faut choisir son camp. Cet ouvrage est clairement un appel au rassemblement et à la guerre civile.»

Le procureur ajoutait: «Ces militants ressortissant de différents pays, le mouvement faisant l’objet d’une structuration et d’une centralisation de son inspiration récente en vue d’atteindre ses objectifs.» Et, avant lui, dans sa demande d’enquête préliminaire, le 11 avril 2008, le patron de la SDAT décrivait un «groupe d’une vingtaine d’activistes, disposant de bases logistiques en région parisienne et en province, aurait tissé des liens opérationnels avec des extrémistes étrangers afin de bâtir une force de subversion. (…) Outre les liens avec des groupes nord-américains, le groupe de Julien Coupat entretiendrait des relations étroites avec des activistes européens qu’ils rencontrent à l’occasion de rendez-vous internationaux de la mouvance anarcho-autonome, notamment en Pologne, en Espagne, en Grèce, en Italie, en Suisse, en Allemagne et au Royaume-Uni.»

T42 est tout à fait d’accord:

«En 2004, le groupe de Julien Coupat s’était étoffé et avait établi des connexions avec la totalité du réseau des squats français, belges, suisses, allemands, italiens et hollandais. Ils avaient notamment été rejoint par de nombreux « ultras » anciens des « black blocks » (groupe de casseurs cagoulés agissant au sein des manifestations). Julien Coupat a sillonné l’Europe et était présent à tous les rassemblements et manifestations où il pouvait professer un envenimement de la situation.»

«Accompagné de gens sympas et de jeunes filles séduisantes»

Le patron de la SDAT poursuivait, en avril: «Se réunissant fréquemment au domicile de Julien Coupat dans le 11e arrondissement de Paris, ces activistes disposeraient également de plusieurs bases logistiques en province, dont la principale sous la forme d’une propriété agricole nommée « Le Goutailloux » au lieu-dit Javaud à Tarnac.»

T42 démarre dans le même esprit:

«Dans le même temps ce groupe s’est structuré sur la base de la cooptation d’individus tout en cloisonnant l’information au sein du groupe. Les gens qui n’étaient pas spontanément attirés par eux mais dont le profil les intéressaient, soit en raison des connaissances techniques, de leurs carnets d’adresse ou du fait qu’ils étaient reconnus ou influents étaient approchés et tout était mis en oeuvre pour les séduire. Julien Coupat se montrait très amical, cultivé, sensible et mettait très en avant les qualités de ses interlocuteurs. Il était accompagné de gens sympas et de jeunes filles séduisantes.»

Reconnaissons-le, le patron de la SDAT ou le procureur ne parlent pas de «jeunes filles séduisantes». Mais peut-être n’ont-ils pas vu l’album photographique réalisé par les policiers antiterroristes. Ou n’ont-ils pas la même sensibilité que T42. Il continue:

 «L’ouvrage L’Appel stipulait très clairement qu’il n’y a pas « d’amitié autre que politique » et les membres du groupe ont commencé à faire peser cette sentence sur leurs connaissances en rappelant « si tu es pas avec nous tu es contre nous » et ont commencés à s’isoler socialement ne fonctionnant plus que dans un réseau hermétique composé d’environ 70 personnes. Une quinzaine d’entre eux tout d’abord, les plus proches de Julien Coupat se sont réunis à la ferme du Goutailloux afin d’expérimenter leur « logique de territoire » c’est à dire la pseudo réacquisition de savoir-faire agricole et artisanaux en opposition à la société marchande.»

T42 dérive doucement vers l’exagération : un «réseau hermétique» de pas moins de «70 personnes», pas même les RG n’avaient osé.

«A l’automne 2007, le groupe s’est complètement refermé sur lui-même»

Il poursuit en affirmant qu’«à partir de 2005 l’information a commencé à circuler que le temps de l’action était venue et que l’objectif premier allait être les locaux des ANPE. Cette information qui était lancée par Julien Coupat et qui circulait assez largement au sein de l’ensemble du réseau incitait à brûler les locaux des ANPE. Le leitmotiv toutefois était certes « Brûlez les ANPE » mais aussi « nous ne voulons pas savoir ce que vous avez fait. » Il s’agissait d’inciter les gens mais de ne pas être au courant des actes! Je me souviens qu’à cette époque des dizaines de locaux ANPE ont été brûlés.» La vague d’incendies a bien eu lieu, et ça ne coûte pas cher de le dire: le lien entre les différents incendies n’a jamais pu être établi. Et, quand il ne s’agissait pas d’accidents, les éventuels auteurs n’ont pas été retrouvés.

Mais une conspiration suppose des réunions. T42 en conte une aux policiers:

«Ce groupe a continué de se replier sur lui-même et au cours de l’été 2007 à la ferme du Goutailloux a eu lieu une réunion de plusieurs semaines réunissant l’ensemble du réseau, soit environ 45 personnes, et c’est durant cette réunion que l’ouvrage L’insurrection qui vient a été finalisé à partir d’une trame écrite par Julien Coupat. A la même époque, le groupe avait été très actif au sein de la coordination étudiante au moment des manifestations anti-CPE toujours dans l’idée de jouer la carte de l’envenimement de la situation. Ils étaient également présent au cours de l’été 2007 au contre-sommet du G8 en Allemagne. Il faut bien comprendre que la stratégie de ce groupe consiste entre autre à se greffer aux événements d’actualités pour à chaque fois tenter de les faire dégénérer. C’est à partir de la publication de L’insurrection qui vient à l’automne 2007 que le groupe constitué autour de Julien Coupat s’est complètement refermé sur lui-même.»

«La vie humaine a une valeur inférieure au combat politique»

C’est en tous cas la période à laquelle T42 a perdu de vue le groupe, apparemment. Il ne connaît quasiment aucune des personnes sur les photos que lui présentent les policiers. A part Julien Coupat, bien-sûr:

«Je reconnais l’individu figurant sur la photographie numéro 1 il s’agit de Julien Coupat dont je vous ai déjà parlé. Il est le leader charismatique et l’idéologue du groupe qu’il à lui-même baptisé « Comité invisible, sous section du parti imaginaire ». C’est le membre le plus âgé du groupe et il tient l’ensemble des membres du groupe sous son charme à la façon d’un gourou de secte. Il est extrêmement manipulateur et détermine seul qui est de confiance et qui ne l’est pas. Julien Coupat a étudié avec soin les parcours et les failles de tous les groupes d’extrême gauche clandestins terroristes et il est extrêmement cultivé.

Au début de la constitution du groupe il a cherché à se faire adouber par les « anciens » de l’activisme aujourd’hui retraités (…). Puis il a développé sa propre pensée politique fondée sur les canons anarchistes mais en y insufflant une dose de mysticisme de manière a donné un caractère messianique à leurs missions.

Avant 2007 et le repli du groupe sur lui-même il se délectait des mots guerres, attentats et de toute la rhétorique révolutionnaire. Il n’a jamais caché qu’il faisait peu de cas de la vie humaine. A plusieurs reprises lors de réunions avant 2007 il exprimait le fait que même si le moment n’était pas encore venu il pourrait être un jour envisagé d’avoir à tuer car la vie humaine a une valeur inférieure au combat politique. Il estimait qu’il s’agissait d’un préalable qu’il fallait accepter pour faire parti de ses proches. Pour Julien Coupat, l’objectif final du groupe qui se constituait autour de lui était le renversement de l’Etat. Les méthodes à employer son très clairement décrites dans l’ouvrage L’insurrection qui vient dont il est le théoricien.»

«Un expert en arts martiaux qui vient de Belgique»

Il y a également «un expert en arts martiaux qui vient de Belgique et qui est issu des « black blocks »». Il «entraîne les autres membres du groupe aux arts martiaux et est considéré au sein du groupe comme le responsable de la branche armée»**. Mais T42 ajoute étrangement ce qui ressemble à un aveu: «Ce qui je crois relève d’un fantasme collectif.»

C’est probablement la raison pour laquelle les policiers n’ont pas trouvé d’armes au Goutailloux. Leurs armes, à Tarnac, c’est leurs poings et leurs pieds… Et leurs femmes, vu l’insistance de T42 à ce sujet:

«Je reconnais la personne figurant sur la photographie numéro 9, il s’agit de Gabrielle. Elle est la compagne de Julien Coupat dont elle a eu un enfant. Elle est séduisante et bien souvent mise en avant lors de rencontres avec d’éventuels adhérents à la cause.»

Jusqu’ici, Gabrielle H. a toujours été décrite comme «discrète». En tous cas,  le fait que T42 la qualifie encore de «compagne de Julien Coupat» prouve qu’il n’est effectivement pas à jour.

«Un groupe à caractère sectaire»

Apparemment, sa logorrhée ne suffit pas, et la police insiste:

Question : Avez-vous pu constater que le groupe constitué autour de Julien Coupat vivait de manière plus ou moins clandestine et se méfiait d’éventuelles surveillances de police?

Réponse : Evidemment ! Le groupe de Julien Coupat disposait de consignes précises à appliquer dans leur vie quotidienne. Ainsi, par exemple, ils ne devaient jamais parler entre eux si un téléphone portable était allumé dans la pièce car ils sont persuadés qu’ils pouvaient être malgré tout écoutés par ce biais, certains membres du groupe n’ont jamais voulu me dire leurs prénoms et les photographies étaient proscrites…

Question : Avez-vous autre chose à déclarer ?

Réponse : Oui, je voudrais dire que je souhaitais témoigner dans cette affaire car connaissant le groupe constitué autour de Julien Coupat je sentais qu’il s’agissait d’un groupe à caractère sectaire dont les membres ont été endoctrinés par Julien Coupat. Les membres de ce groupe se sont peu à peu marginalisé et tiennent un discours standardisé issue des théories de Julien Coupat. Ce dernier souhaite le renversement de l’Etat par le biais d’actions de déstabilisations qui auraient pu aller jusqu’à des actions violentes et c’est pourquoi je souhaitais vous apporter mon témoignage.

«N’avez-vous pas été approché, été charmé par Julien?»

Au fond, T42 ne livre aucun fait supplémentaire. Tout ce qu’il dit peut être lu dans L’Appel ou L’insurrection qui vient, mais est exagéré, surinterprété, embelli. Jusqu’à en venir à dire que Julien Coupat «n’a jamais caché qu’il faisait peu de cas de la vie humaine». 

Mais T42 change la donne lors des gardes à vue. Nous avions laissé Mathieu B. à sa neuvième audition, le 14 novembre (voir Episode 22). Elle a débuté à 18 heures, à la 84e heure de garde à vue.

Question: Nous allons vous donner connaissance des déclarations de ce témoin sous X. Il a déclaré, au sujet des activités d’un groupe constitué autour de Julien Coupat: « Ce groupe a pris la dénomination de ‘comité invisible, sous section du parti imaginaire’ ». Qu’avez-vous à déclarer ?

Réponse : J’ignorais cela. (…)

Question: Toujours selon les déclarations du témoin, Julien Coupat adoptait un comportement très amical, cultivé, sensible et mettait en avant la qualité de ses interlocuteurs. Il était accompagné de gens sympas. Est-ce bien l’attitude que vous avez pu constaté chez Julien ?

Réponse : Oui, c’est exactement cela que je vous disais.

Question : Le témoin précise que Julien cooptait des personnes qu’il cloisonnait. En ce qui concerne les personnes qui n’était pas spontanément attirés par eux mais dont le profil était intéressant, soit en raison de leur connaissance technique, de leurs carnets d’adresse ou du fait qu’ils étaient reconnus comme influents étaient approchés et tout était mis en oeuvre pour les séduire. N’avez-vous pas été approché, été charmé par Julien, qui n’est pas parvenu à ses fins ?

Réponse : Non, je n’ai pas eu l’impression qu’il y ait eu une tentative de charme envers moi de sa part.

«C’est horrible, et je me demande quel pion j’ai pu être»

Pour la plupart des suspects, T42 arrive trop tard, les démarches de fin de garde à vue ont débuté. Pour les autres, après quatre jours de garde à vue, la tension, la fatigue, le témoignage peut faire son effet:

Question: Nous vous donnons connaissance d’un extrait de procès-verbal réalisé au titre de cette enquête, rédigé comme suit : « dans le même temps ce groupe s’est structuré sur la base de la cooptation d’individus tout en cloisonnant l’information au sein du groupe. Les gens qui n’étaient pas spontanément attiré par eux (Julien et ses proches) mais dont le profil des intéressés soit en raison des connaissances techniques, de leur carnet d’adresse ou du fait qu’ils étaient reconnus ou influents étaient approchés et tout était mis en oeuvre pour les séduire », qu’en pensez-vous ?

Réponse:…C’est horrible, et je me demande quel pion j’ai pu être….

Puis l’audition passe brutalement à un autre sujet. Les policiers ont leur phrase choc.

D’où vient T42? Comment est-il arrivé à point nommé? A cet instant, impossible de le savoir.


*Il s’agit de l’article 706-58 du code de procédure pénale (issu de la loi Vaillant de 2001 «relative à la sécurité quotidienne», modifié en 2002 par la loi Perben I, «d’orientation et de programmation pour la justice»):

«En cas de procédure portant sur un crime ou sur un délit puni d’au moins trois ans d’emprisonnement, lorsque l’audition d’une personne visée à l’article 706-57 est susceptible de mettre gravement en danger la vie ou l’intégrité physique de cette personne, des membres de sa famille ou de ses proches, le juge des libertés et de la détention, saisi par requête motivée du procureur de la République ou du juge d’instruction, peut, par décision motivée, autoriser que les déclarations de cette personne soient recueillies sans que son identité apparaisse dans le dossier de la procédure. Cette décision n’est pas susceptible de recours, sous réserve des dispositions du deuxième alinéa de l’article 706-60. Le juge des libertés et de la détention peut décider de procéder lui-même à l’audition du témoin.

La décision du juge des libertés et de la détention, qui ne fait pas apparaître l’identité de la personne, est jointe au procès-verbal d’audition du témoin, sur lequel ne figure pas la signature de l’intéressé. L’identité et l’adresse de la personne sont inscrites dans un autre procès-verbal signé par l’intéressé, qui est versé dans un dossier distinct du dossier de la procédure, dans lequel figure également la requête prévue à l’alinéa précédent. L’identité et l’adresse de la personne sont inscrites sur un registre coté et paraphé, qui est ouvert à cet effet au tribunal de grande instance.»

L’auteur de ce blog doit reconnaître que dans toutes les affaires qu’il a eu à traiter et dans laquelle un témoin sous X apparaissait, sa présence était liée à des exagérations, voire des mensonges ou des manipulations. Mais il est vrai que les journalistes ne parlent pas des trains qui arrivent à l’heure.

 

**L’homme concerné est bien un sportif spécialisé dans les arts martiaux qui gravite autour du groupe. La SDAT s’est intéressé à lui seulement parce qu’elle a repéré sa voiture à Tarnac. Inconnu des services de police ou de la justice pour aucun délit, il est apparu uniquement sur les radars des RG, comme proche de la communauté Longo-Maï (coopératives agricoles autogérées).


Article original par Laurent Borredon publié le 09/07/2014

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Après le sabotage de trois lignes TGV le 8 novembre 2008, Julien Coupat, huit de ses amis, et la mère de Gabrielle H. sont interpellés le 11 novembre au petit matin. La SDAT ne trouve ni arme, ni explosif. Les gardes à vue, dans un climat tendu, n'ont pas donné beaucoup plus, comme le mystérieux témoin sous X. Le 15 novembre, la SDAT réalise une synthèse des investigations. Puis chaque cas est examiné individuellement.

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